Ce beau programme,
extrêmement varié, a fait découvrir aux mélomanes la sonorité
chaude et les grandes possibilités, tant expressives que techniques,
de la clarinette.
En début de chaque partie, Francis Prost a présenté l’instrument, son histoire et ses caractéristiques et a joué quelques thèmes célèbres écrits pour lui. Les deux types les plus fréquents de clarinette (en si bémol et en la) ont été utilisés, en fonction des pièces.
La première partie du
concert a fait entendre des pages classiques et romantiques écrites
par des compositeurs germaniques, au premier rang desquels Mozart,
qui fait sortir l’instrument de l’oubli et lui offre des œuvres
majeures, comme son magnifique Concerto pour clarinette. L’instrument
est à la fin du XVIIIe siècle très prisé des
mouvements maçonniques auxquels Mozart adhère : il a de ce
fait souvent une fonction symbolique. Plus tardivement, Weber met en
avant les capacités virtuoses de la clarinette, liées à sa
tessiture très étendue et à son agilité, alors que Schumann et
Brahms préférent utiliser avant tout ses possibilités expressives.
La seconde partie du
programme proposait des œuvres de compositeurs français du XXe
siècle. Pages d’esprit léger et concis, mais émaillées de
belles envolées mélodiques (Saint-Saëns) et de subtilités
harmoniques (Poulenc) ou rythmiques (Debussy). Milhaud, lui, se fait
le chantre de la polytonalité dans une page célèbre, Scaramouche,
au rythme endiablé, qui clôturait le concert.
Le public conquis par
l’interprétation et l’approche pédagogique du concert se voyait
offrir en bis les célèbres Danses populaires roumaines de
Bela Bartok.
Le programme du concert au format pdf.
Le programme du concert au format pdf.
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